(French text follows English text  -  Texte en français suit le texte en anglais)

 

1979

Northern expectations: the need for improved services

Bruce Gracie, Ontario's regional socio-economic adviser, expresses his views on the need for adequate choice in communications services offered to remote Northern communities. His take-off point is the controversy stirred by David Brough's operation of a number of homemade and unlicensed TV stations in tiny northern communities.

 

To most residents of southern Ontario, reliable, cost-effective communications are taken for granted. To many people living in northern Ontario, however, the realities of the South lie only in the realm of expectation. Improvements in communication services have been piecemeal, incomplete or subject to political expediency.

 

Part of the problem, of course, lies in the financial commitments necessary for expansion of such services. Still, economic development and stability of the work force particularly in resource industry communities depend at least in part on the existence of good communication services.

 

Cost has been, and still is, the main factor in extension of services to the North. But, although limited, the North does have commercial potential.

 

The Northern Access Network (NAN), synonymous with the name David Brough, has introduced a relatively low cost, low power, radio and television package which responds to a recognizable need and to a latent capacity to generate revenue. Although Brough has failed to receive official government endorsement for his scheme, NAN's existence accentuates the difficulty of attempting to solve an unconventional problem through conventional means.

 

The issue was brought to a head by our Thunder Bay district manager's perhaps overly literal interpretation of his responsibilities under the Radio Act and the subsequent seizure of NAN equipment in the northern'community of Longlac.

 

The status quo was restored promptly but the incident underlined the need for realistic solutions to a real problem. The problem is how to respond to the question of extending service to an area with low subscriber potential in a manner which is cost­effective, opportune and offers a variety of programming alternatives. From the regulatory standpoint, such an effort was becoming essential, as government was finding itself in the unenviable position of implicitly sanctioning NAN's type of operation in order to meet the demands of a public which wanted more than just CBC network service.

 

The CRTC determined that the interests of the North would best be served by a public hearing which would look into, among other things, improvement of broadcasting serv­ices. Held in October 1978 in Thunder Bay, this exercise enabled applicants, intervenors and the public to voice opinions.

 

Although it is too early to make definitive statements about the impact of the hearing and changes it may precipitate, the North has bene­fited from acknowledgement of its problems and of the need for timely solutions.

 

With improvements in communication services over the next few years, disparities between North and South should be reduced in terms of economic and social development and of the kind of service Ontario residents can reasonably expect.

 

Bruce Gracie, Socio-economic adviser Ontario region

 

 

1979

Quand les besoins dépassent la lettre de la loi

Le conseiller socio-économique de la région de l'Ontario, Bruce Gracie, nous donne son point de vue sur la nécessité d'offrir aux populations isolées du Nord un choix suffisant de services de communication. Il s'appuie sur la controverse que David Brough a créée en offrant des services à de petites localités du Nord ontarien à partir de stations de télévision qu'il a construites et exploite sans licence.

 

Au sud de l'Ontario, les communications sûres et rentables sont, pour la plupart des gens, chose acquise. Mais au Nord, elles sont encore, pour le grand nombre, promesses d'avenir. Leurs services ont progressé de façon désordonnée et fragmentaire, au gré des convenances politiques.

 

Cela s'explique en partie par les engagements financiers que suppose l'expansion. Néanmoins, le développement et la stabilité économiques de la main-d'oeuvre, surtout dans les localités axées sur l'exploitation des ressources naturelles, dépendent, entre autres, de l'existence de bons services de communication.

 

Le coût a toujours été, et est encore, le facteur déterminant. Mais, en ses limites, le Nord a un potentiel commercial.

 

Le Réseau d'accès du Nord (Northern Access Network), qu'on allie au nom de David Brough, y a apporté un ensemble de services de radio et de télévision à faible puissance relativement peu coûteux, qui répond à un besoin et en perçoit le potentiel commercial. Le réseau de M. Brough n'a pas été autorisé officiellement, mais son existence même prouve combien il est difficile d'essayer de régler un problème inusité par des moyens classiques.

 

Le gestionnaire de notre bureau de district à Thunder Bay l'a démontré avec fracas par son interprétation peut-être trop littérale des responsabilités que lui confère la Loi sur la radio et par la saisie qu'il a faite des installations du réseau à Long lac.

 

Le service fut immédiatement rétabli, mais l'incident a fait ressortir la nécessité de trouver des solutions réalistes à un problème bien concret, à savoir, comment étendre le service à des régions à faible potentiel d'utilisateurs d'une façon économique et opportune, tout en offrant un choix de programmes. Du point de vue de la réglementation, cela devenait essentiel, car le gouvernement se voyait dans la mauvaise position de devoir fermer les yeux sur cette entreprise qui plaisait à une population mal satisfaite de ne recevoir que les services de Radio-Canada.

 

Le CRTC a par conséquent jugé qu'il devait, dans l'intérêt des collectivités du Nord, convoquer une audience publique où serait examinée, entre autres choses, l'amélioration des services dans cette région. Tenue en octobre 1978 à Thunder Bay, cette audience a permis aux requérants, intervenants et particu­liers de faire connaître leur opinion.

 

Bien qu'il soit encore trop tôt pour évaluer avec certitude les répercussions de cette rencontre et les modifications qu'elle entraînera, il est certain que l'audience a porté profit aux gens du Nord, car elle a fait reconnaître leurs besoins et admettre la nécessité de trouver des solutions à point nommé.

 

L'évolution des services de communication au cours des quelques prochaines années devrait per­mettre de diminuer les disparités économiques et sociales entre le Nord et le Sud et donner à tous ceux qui y ont élu domicile, où qu'ils soient, le genre de service auquel il est raisonnable de s'attendre.

 

Bruce Gracie, conseiller socio­économique de la Région de l'Ontario

 

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