1994 Un poème pour les anciens
Avant 1953, chaque propriétaire d’un récepteur de radiodiffusion devait obligatoirement détenir une licence de récepteur. La licence de récepteur a été abolie en 1954 et plusieurs radiophiles et inspecteurs ont apprécié.
Quand ce règlement a été abrogé, cela a fait des heureux comme on peut voir dans le poème suivant de G.H. Hierllhy écrit en 1953: (cliquez sur le lien)
La licence de réception radio n'est plus requise par G.H. Hierllhy
Dans les années 90, au temps de la restructuration de la réglementation de la radio, il y a eu une suggestion d’abandonner le terme <<station radio>> ce qui fut fait. Alors que, depuis le temps des temps en radio, une ‘station’ était une chose tangible, voilà que ce terme évocateur pour plusieurs n’est plus ! La 'station radio' telle que plusieurs anciens l'ont connue a été bannie du Règlement un peu plus tard et quelques anciens n'ont pas apprécié.
Voici ce qu’un collègue, André Barrière, écrivait alors pour encourager les anciens ...:
O MA STATION
Elle rutilait, elle brillait, On la flattait et on l’aimait. On pouvait même la brûler, La déménager, la peinturer, En être fier et en parler.
O ma station, ma bien-aimée, Par grand chemin tu es passée Pour finalement en arriver, À en mourir comme on le sait.
Progrès d’un instant? Illusion d’un moment ? Et voilà les règlements Promis depuis des ans.
Les hommes de Loi présents, Sans aucun ménagement, Avec des verbes, avec du temps, Y ont bouffé tout le froment, La substance, tout l’important.
O ma station, que j’ai grand-peine; Mon âme est triste, j’ai le coeur terne. Au soir d’une longue carrière, Les mots tristes, les textes de pierre Entonnent la mort, résonnent la bière
Mais l’espoir de la lumière D’un repos non éphémère, Parmi les miens, parmi mes pairs, Me donne courage, j’y vois très clair.
O ma station, ma grande amie, Malgré les affres de la vie, Tu resteras pendant ma vie, Dans un p’tit coin, toute bien blottie. Du couperet, bien à l’abri, De l’homme de Loi, voyons mais si !
Et si jamais un inspecteur, Un fonctionnaire bonhomme sept-heures, Dans ma retraite s’y présentait Pour accuser ma protégée, La vilipender, la fermer, C’est sur la tête qu’il sortirait Car ficelles, moi je connais...
André Barrière, Janvier 1994
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